Bourdonnet

Un bourdonnet correspond à un ensemble de compresses stériles roulées et maintenues sur les bords de la plaie par des sutures 1. Par compression, le bourdonnet assure hémostase et modelage de la cicatrice. Lors d’une greffe, il permet d’immobiliser le greffon sur le site receveur.

Figure 1 : Exemple de bourdonnet

La survie d’une greffe dépendant de sa revascularisation depuis la profondeur, son immobilisation parfaite est indispensable. Pour cela, la mise en place d’un bourdonnet garantit un contact intime avec la zone receveuse sans espace mort, ni possibilité de cisaillement².

En pratique³ (Figure 2) : la greffe est suturée bord à bord par des points cutanés. En vue de confectionner le bourdonnet, pour un point cutané sur deux, un des deux du nœud est laissé long. Un pansement gras est mis en place pour recouvrir la greffe et des compresses stériles roulées sont déposées dessus. Chaque brin laissé long est noué avec son opposé au-dessus des compresses.

Figure 2 : Mise en place d’un bourdonnet sur une greffe, (d’après ²)

Tous les 2 jours, un pansement de propreté, sans toucher au bourdonnet, est réalisé. Au besoin, une ampoule de vaseline liquide permet de graisser le bourdonnet. Généralement laissé en place une semaine, le bourdonnet peut être enlevé plus tôt pour prévenir la macération notamment l’été en raison des fortes chaleurs. Son ablation est impérative s’il existe de la fièvre, une douleur, une mauvaise odeur ou une rougeur périphérique 2. L’ablation du bourdonnet et la vérification de la greffe est réalisée par un médecin. Les fils de sutures sont sectionnés et le bourdonnet est humidifier au NaCl à 0,9 % pour faciliter son décollement. Une coloration rosée et homogène de la greffe avec une adhérence au plan profond confirme la prise de greffe. Des pansements gras pourront être poursuivis pendant environ 2 semaines.

Pour en savoir plus sur la cicatrisation dirigée, découvrez notre page le saviez-vous dédiée.